Bonjour à tous,
Hier, cela faisait je crois 3 ans que j'ai fait l’acquisition de la Rallye. Cela vaut bien quelques nouvelles, même si je n'ai hélas pas énormément d'avancées à vous faire voir. Je vais donc bien m'étaler, histoire de meubler un peu
Je n'aurais pas beaucoup trouvé de temps pour y travailler en 2019... je ne vous cache pas que je commence à trouver le temps long.
Je profite de mon confinement non pas pour travailler dessus (pas encore) mais pour effectuer un grand remaniement/rangement du garage et de l'atelier, ce qui n'est pas un luxe, car il n'était tout simplement plus possible de bosser sereinement sur la 106 tant j'ai accumulé de merdier tout autour
Les extensions arrières étaient en assez mauvais état : Pas mal de picots cassés, d'ou un rivetage sauvage qui les avait déformé. L'une d'elle est même fendue et elle sont couvertes d'impacts de gravillons (la faute, je pense aux grosses roues de 15 pouces qui arrivaient très à fleur des extensions)
Pour leur rendre leur galbe au droit des zones rivetée, j'ai ramolli les parties devenue trop creuses au chalumeau afin de les faire revenir en position. Sur la photo, j'utilise le manche d'un tournevis pour travailler le plastique à chaud :
Un petit avant/après pour l'une de ces opérations : Cela évite ainsi d'abuser du mastic.
Le rebouchage des trous de rivets est partiellement effectué en fondant la matière sur elle même. Quand ce n'est pas possible, ou en complément, je façonne un double chanfrein sur le trou, un sur chaque face. De cette façon, la pastille de mastic qui va reboucher le trou ne risque pas de sauter car - visualisée en coupe, elle forme une queue d’aronde sur chaque face. Je n'ai pas de photo détaillée de cette opération.
Pour ce qui est de la cassure, j'ai utilisé du grillage inox fin enfoncé à chaud dans le plastique.
Pour remplacer les picots cassés, je procède comme précédemment pour les extensions avant : Je colle des boulons dont j'ai modifié la tête afin d'en augmenter la surface de collage. Il y en a une dizaine à changer. En écrivant ces lignes, je me rends compte que j'ai oublié d'utiliser de la visserie inox... Faudra que je prévois de leur mettre du phosphatant ou autre.
Pour diminuer le risque de décollement, j'ai rebalancé du mastic au dessus des rondelles, pour les encapsuler. (pas en photo)
D'aprés mes tests, ça semble être assez solide ; en tout cas ça tiens mieux que les picots en plastique d'origine, qui pètent de peur.
Avec mes modestes connaissances en tôlerie, j'ai commencé à me pencher sur l'aile arrière droite qui a du serrer d'un peu trop prés un mur ou autre obstacle. J'espère ne pas trop choquer les carrossiers qui me lisent.
Lorsqu'on place une règle au dessus du dommage, on peut constater un creux de plus de 3cm au maximum de l'enfoncement. Une des difficultés que je rencontre est la forme de l'aile arrière, qui, d'abord plate, s'évase vers l'extérieur à l'approche de la roue arrière et ne permet pas de placer une règle d'un bout à l'autre. J'ai passé beaucoup de temps à faire des mesures comparatives avec l'aile gauche intacte pour comprendre sa géométrie.
Cette photo ne montre pas correctement la déformation initiale :
En
dessus de l'arrête centrale de l'aile, l'axe principal de la déformation semble vertical. En
dessous de l'arrête, là ou les dégâts sont le plus importants, l'axe semble se diviser en deux et s'arrête avant la deuxième arrête basse.
Pour que ce soit plus parlant, j'ai mis en jaune l'axe des plis que j'ai repéré et en blanc l'étendue (approximative) de l'enfoncement :
J'ai pu faire revenir une partie de la déformation en exerçant des pressions du coté intérieur. Par la suite, j'ai tenté de travailler au maillet et au tas , en frappant la déformation en porte-à-faux (et non pas à "coups touchants" pour ne pas créer d'allongement supplémentaire par écrasement)
A un certain moment, lorsque je fais remonter la tôle à un endroit, elle redescend à coté, et pas moyen de tout mettre en ligne. J'en déduis donc que la tôle s'est allongée (au cours du sinistre initial) et qu'elle est en quelque sorte trop longue pour revenir en place sans gondoler.
J'ai donc procédé avec plus ou moins de succès à de nombreuses rétreintes au chalumeau sur les zones incriminées (une première pour moi!). Certaines marchent du tonnerre et tendent la tôle, et d'autres me font revenir en arrière. Mais, globalement ça fonctionne!
Un pro aurait surement eu besoin d'en faire moins, je pense.
En gros le principe est de faire un point de chauffe très localisé au niveau de la partie à traiter, et de marteler tout autour du point de chauffe, à coups portants. La matière se déplace alors de façon privilégiée vers la partie la plus molle (la partie chauffée), et on arrive ainsi à ré-épaissir la tôle aux endroits ou elle s'était allongée (et donc amincie). Il semble que le refroidissement à l'éponge (périphérique d'abord) joue également, dans une moindre mesure..
J'ai pour l'instant volontairement laissé le maximum de peinture, afin de pouvoir utiliser au maximum les reflets pour contrôler ce que je fait de façon plus fine qu'à la règle.
J'effectue ensuite un planage qui est sensé rendre à la tôle chauffée un peu de dureté et d'élasticité.
C'est pas encore parfait, ma règle me donne encore quelques creux de -1 à -2mm par rapport à la cote recherchée (mais pas de bosses, à priori) Je vais voir si j'arrive à améliorer ça, avant de poncer/appliquer le mastic.
A part ça, coté intérieur, j'ai découvert que la jointure entre l'aile et la tôle de passage de roue était HS. En poussant l'aile depuis l'intérieur, on peut voir un jour! Autrement dit, de l'eau pouvait rentrer depuis le passage roue et remplir le bas de caisse! Coup de bol, ce dernier est parfaitement sain.
Et pour finir, j'ai récemment trouvé un calculateur de TU2J2 qui dispose de la fameuse trappe d'accès à l'Eprom, ce qui n'est pas le cas du mien. Dans le futur, ça pourrait servir..
En fonction de la longueur du confinement, je parviendrai peut-être à avancer un peu. A suivre